Le manifeste d’Open Insulin

Imaginer un nouveau mode d’accès à l’insuline. 

Plus de 100 ans après sa découverte, l’insuline est encore aujourd’hui le seul traitement permettant aux personnes diabétiques insulino-requérantes de rester en vie. 

L’Organisation Mondiale de la Santé a par ailleurs consacré le caractère pandémique du diabète, révélant un enjeu de santé majeur auquel l’ensemble des parties prenantes sont confrontées, à différents degrés : patients, soignants, industriels, états et systèmes de santé.

Cette molécule vitale qu’est l’insuline reste pourtant inaccessible pour une grande partie des malades dans le monde. La moitié des 60 millions de patients insulino-requérants souffrant de diabète de type 2 en sont privés. Cette inaccessibilité est directement liée à des problématiques de production, de distribution et de prix.  

Si cette réalité est d’autant plus vraie dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, on la retrouve aussi dans certains pays aux revenus les plus élevés. En 2019, un quart des 7,5 millions de malades aux États-Unis déclarait devoir rationner leur traitement pour des questions de prix. Définitivement, l’insuline affiche une inaccessibilité aussi chronique que le diabète lui-même, pour laquelle Open Insulin  s’engage à proposer des solutions.

L’insuline de demain, l’insuline autrement.

C’est donc dans ce contexte que l’association Open Insulin France  voit le jour en 2022. Inspirée d’Open Insulin Foundation aux Etats-Unis, elle promeut un changement de paradigme fort concernant la production d’insuline.

En tant qu’organisation à but non lucratif, l’association se spécialise dans la recherche et développement (R&D) des biomédicaments. Le but est de développer les outils, procédés et ressources biologiques clés qui permettront demain la production d’une insuline sûre et abordable partout dans le monde. L’ensemble de la production scientifique d’OIF est disponible sous licence libre pour permettre une libre circulation des savoirs et des ressources. 

Le but d’Open Insulin est de reprendre la main sur les infrastructures clés de la production des biomédicaments : ressources biologiques et procédés de fabrication. La maîtrise de ces infrastructures favorise l’émergence de modèles de production alternatifs ayant pour objectif des médicaments disponibles et abordables.